EKDP - Ecole de Karate-Do Parisienne

Les profs


Marie-José

Marie-José, comment as-tu découvert le Karate ?

Pour tout vous dire, je suis née à la place d’un fils que mes parents n’ont jamais eu (José-Marie). C’est peut-être pour cela que j’ai un passé de garçon manqué.

J’ai commencé par le judo à l’âge de 14 ans avec un grand champion français : Mr Pariset. Après 2 ans de pratique, ma famille a déménagé. Mes parents voulurent me réinscrire dans un nouveau club de judo, mais j’ai mis mon veto car, adolescente, je n’y trouvais plus mon compte. Alors ils me proposèrent d’essayer le karaté. Et je me suis dis « Pourquoi pas !. On peut toujours essayer ! » . C’est pourquoi on m’a inscrite à l’OMS du 11ème arrondissement de Paris.

C’était vraiment sympa, mais quand j’ai eu mes 18 ans, on ne voulait plus de moi aux cours enfants … Alors, j’ai commencé la self-défense féminine au KAJYN Club. Malheureusement, au bout d’un an, j’ai eu de sérieux problèmes d’entorses et j’ai été obligée de me faire opérer des ligaments de la cheville…

Pendant un bon moment, le sport est passé à la trappe. En 2000, j'ai décidé de reprendre mes études à l’université de la Sorbonne Nouvelle. Et juste en face de l’université se trouve le siège de la Section Olympique Saint Médard. En m’approchant par hasard de la vitrine, j’ai vu une grande affiche avec un karatéka en plein milieu. Il ne m’a pas fallu longtemps pour avoir toutes les infos : « oui Mademoiselle, nous avons des cours de karaté, l’idéal c’est que vous fassiez une séance d’essai pour voir si cela vous plait… » Le rendez-vous est pris pour rencontrer le professeur à son prochain cours du lundi…

Quelques jours plus tard, je me retrouve à transpirer au milieu de petits jeunes et je me demande très vite pourquoi je ne suis pas allée boire un coup avec les amis. Mais bon, pas question de se décourager comme ça, j’étais décidé à montrer aux jeunes que la petite pouvait aussi tenir le coup. De plus, le prof était sympa et l’ambiance qui régnait dans le club était très amicale. Et puis, finalement, ils n’étaient pas tous si jeunes que ca, et j'ai rapidement fait connaissance avec tout le monde …

Tout cela mis bout à bout fait que je ne suis pas partie depuis !

Alors que s'est-il passé après l'an 2000 ?

Je me suis accrochée ! Malgré quelques soucis de santé, j'ai vite constaté que si je n'allais pas au cours, le manque d’entraînement était de plus en plus difficile à supporter. Autant pour le physique que pour le moral. Puis la passion a grandi au fur et à mesure que les mois passaient …

C'est vrai que plus tard, je me suis rendue compte que, même si je tenais le coup et que je m’accrochais, faire du karaté n’était pas si facile que ca. C’est parfois frustrant car il ne suffit pas d’assister simplement aux cours pour réussir. Par contre, le plaisir est toujours là, je trouve ca tellement intéressant.

Et puis, ce que j'avais ressenti au départ était vrai : un bon groupe d’amis s’était formé au sein du club. Il faut dire quele prof est exceptionnel ! Ilsait faire ressortir le meilleur de chacun. Ilest vraiment très fort dans ce domaine.

Donc voilà, même si je ne suis pas une grande technicienne, transpirer, aller chercher l’énergie nécessaire au plus profond de soi, ca me fait du bien et c’est sûrement ça qui fait que j'aime autant le karaté. Ca me donne le peps nécessaire pour affronter les problèmes de la vie quotidienne, aussi bien mentalement que physiquement.

Et, j’ai oublié de vous le dire, mais le Karaté m’a aussi apporté un mari. Et je trouve ca pas mal non plus … (rire)

Oui, c'est vrai que ca compte ! Mais l'E.K.D.P. dans tout ca ?

C'est vrai que je me vois un peu comme le vilain petit canard du groupe : je suis plus âgée, je suis une femme, je n’ai commencé sérieusement la pratique du Karaté que depuis l'an 2000, et j'ai été diplômé d'état après la créatiopn du club… Mais ca n’a gêné personne ici, et ca m'a fait très plaisir !

Pour tout vous dire, j’ai eu la chance de pouvoir assister mon professeur pour le cours des enfants et j’ai réalisé que partager ma passion avec eux me procurait beaucoup de plaisir. Et je ne pense pas me tromper en disant que la réciproque était vraie.

C’est ainsi que j’ai commencé à étudier pour passer le Brevet d’état d’Educateur Sportif. En parallèle, le projet E.K.D.P avait commencé à germer. Comme Cédric et moi avions étudié ensemble pour passer le Brevet d'état de Karate, ils avaient pensé à moi pour compléter l'équipe. Ca m'a beaucoup touché et je ferais tout pour être à la hauteur !